Alors on ne t’a rien coupé ? Bah tu es chanceuse alors !
Il y a dans le monde plus de 125 millions de femmes et de filles en vie qui n’ont
pas eu autant de chance. Bien que ne présentant aucun avantage, l’excision est
depuis plusieurs siècles ancrée dans certaines traditions africaines.
Contrairement à ce que certains pourraient penser, l’excision
n’est en aucun cas liée à l’islam. Dans aucune sourate il n’est mentionné la nécessité
de cette pratique. Aucun hadith n’exhorte les parents à mutiler ainsi leurs
filles. Pourtant dans certaines contrées, nos géniteurs croient dur comme fer qu’une
femme qui n’est pas excisée "n’est pas propre".
Récemment, je suis entrée dans la chambre de ma colocataire
et elle regardait un film. « Desert Flower ». Quelques instants plus
tard, je retourne dans ma chambre et elle m’envoie un message, puis un lien sur
Facebook. Ma très chère colocataire a été tellement émue par le film qu’elle a
fait des recherches et s’est rendue compte qu’il s’agissait d’un scenario basé
sur une histoire vraie.
Contrairement à moi, ma colocataire n’a pas du tout la larme
facile. Quoi de plus normal donc que ma curiosité soit titillée lorsque celle-ci
a les larmes aux yeux devant un film ?
Fleur du désert raconte l’histoire de l’écrivaine, ancienne
mannequin et actrice Waris Dirie. Née en 1965 dans la région de Gallacio en
Somalie, elle a été pendant plusieurs années ambassadrice de l’ONU chargée des
questions de mutilations génitales feminines.
Le film raconte le parcours de Waris, du désert de la
Somalie aux grands T du monde entier. Des différentes épreuves qui ont miné sa
vie, La Fleur du Désert en est ressortie plus forte. Mais comme le dit l’actrice
principale dans le film «Ce qui arrive au dernier d’entre nous à un effet sur
nous tous. » Certaines personnes arrivent à surmonter le mal occasionné
par les mutilations sexuelles. D’autres non.
L’excision et l’infibulation laissent de graves séquelles. « Le
clitoris est retiré, les petites et les grandes lèvres de la vulve sont coupées.
Ensuite on recoud la plaie. A la place
des organes génitaux il ne reste qu’une cicatrice. »
On ne parle jamais assez lorsqu’il s’agit de changer les mentalités.
Ce n’est pas par méchanceté que certains parents excisent leurs filles. L’ignorance
est génitrice de bien des maux. Plutôt que de chercher des responsables à
des traditions dont les instaurateurs sont enterrés depuis longtemps, il serait
mieux d’en parler autour de nous. C’est grâce au verbe que nous pouvons instruire
et ainsi changer ce que signifie être femme.
Pour celles qui n’ont pas vécu cet enfer, il est difficile d’imaginer
la douleur aussi bien physique que morale que subissent les jeunes filles et
femmes victimes de l’excision. Plutôt que de vous faire un exposé sur le sujet
je vous propose de regarder « Desert Flower ».
c'est sûr je chercherai à le regarder ce film
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