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mardi 11 août 2015

Ahiman Women: les femmes de demain


Du jeudi 6 août au samedi 8 août 2015, s’est tenue la deuxième édition du camp de vacances organisé par Ahiman Women (femmes de demain.) Ahiman Women est une organisation créée par 4 jeunes femmes de moins de 25 ans, avec pour objectif la participation au développement de la Côte d’Ivoire, à travers le mentorat et des camps de vacances, pour des jeunes filles issues pour la plupart de familles modestes. J’ai tout de suite été séduite par la vision et la mission d’Ahiman que j’ai découvert l’année dernière sur Facebook. N’ayant pas eu l’opportunité de participer au premier camp de vacances, c’est avec enthousiasme que j’ai pris part à celui de cette année. Dans un article précédent, j’ai partagé ma première rencontre avec ma filleule, qui s’est déroulée le jour des résultats du bac 2015. Aujourd’hui, je vous offre un résumé de ce qui s’est passé pendant les trois jours de ce camp de vacances. 


Le jeudi 6 et le vendredi 7 août 2015, de nombreux ateliers ont été organisés à l’Insaac avec la participation de plus de 30 jeunes filles mentorées et d’une dizaine de mentors. En tout premier lieu, les filles ont été divisées en cinq groupes avec pour objectif de se trouver un nom, un logo, et un slogan. Avec l’aide des mentors, les demoiselles ont appris à se connaitre et à accomplir les tâches qui leur ont été assignées. Celles ayant déjà participé à la première Edition ont eu l’opportunité de dire ce qu’elles en avaient retenu, d’évoquer leur relation avec leurs mentors et les aspects à améliorer. J’ai apprécié ce moment qui m’a permis de superviser 7 jeunes filles, de les aider à prendre la parole et à proposer leurs idées.



Entre les différents ateliers, les mentorées ont eu la possibilité de faire des pauses musicales durant lesquelles nous avons pu apprécier leurs talents de danseuses et chanteuses. Ces petits moments ont permis de détendre l’atmosphère et de revitaliser mentors et mentorées. 



Entre visites de l’Insaac, ateliers sur le leadership, les métiers professionnels à dominance masculine, la littérature, les attitudes à adopter pendant les visites en entreprise, nous n’avons pas eu le temps de nous ennuyer. Les filleules ont également été initiées à la customisation d’accessoires avec le pagne, au modelage et à la peinture. Le clou de ce camp a toutefois été la conférence sur le thème : modèle, mentorat et coaching: bien s’entourer pour mieux réussir. Le panel était constitué de quatre femmes toutes aussi brillantes les unes que les autres dans leurs domaines respectifs. Il s’agissait des dames Gilberte Zébé, 
Fabienne Kombo, Édith Brou, et Yehni Djidji.



Je suis sortie de cette rencontre avec de nombreux conseils... Tout d’abord, il est primordial d’avoir une vision de ce que l’on désire être avant de se mettre en quête d’un mentor. De plus s’il est important d’avoir un modèle, nous ne devons en aucun cas chercher à être une copie de celui-ci. Nos panelistes nous ont invitées à avoir notre propre personnalité, à utiliser notre libre arbitre pour prendre nos propres décisions. Par ailleurs, la relation mentor-mentorée doit avoir des bases bien établies dès le départ et ne pas atteindre le domaine de l’intime. 




Adjoint au maire, présidente de parents d’élèves et Docteur d’état en pharmacie, Madame Gilberte Zébé a incité les jeunes filles à adopter l’excellence comme modèle. En se basant sur sa propre expérience, elle a souligné l’importance de toujours se lancer des challenges et de briser les préjugés. Pour Yehni Djidji, nous devons refuser que les autres nous imposent leurs limites car difficile ne signifie en aucun cas impossible. Édith Brou a quant à elle rappeler que nous pouvons grâce à internet suivre l’actualité de nos modèles. Ayant elle-même été inspirée par la force de caractère de sa grande sœur, c’est grâce au soutien de cette dernière qu’elle s’est frayée son chemin dans le monde de la communication digitale. Mais en plus de sa sœur, elle a affirmé suivre l’évolution d’Oprah Winfrey qui pour elle et des millions de personnes, représente un modèle de réussite féminin. Fabienne Kombo nous a invité à toujours garder le contact avec nos mentors et, à prêter attention à tout ce que notre entourage nous prodigue comme conseils. 



Il fallait aussi retenir de cet échange que les jeunes filles peuvent réussir dans les domaines scientifiques et tous ces autres secteurs que l’on dit masculins. L’une des panelistes de l’année dernière, a également pris la parole et reproché aux mentorées de ne pas être entrées en contact avec elle après le camp de vacances de l’année dernière. Après avoir fait un compte rendu de ses activités pendant l’année écoulée, elle a rappelé qu’il revient aux jeunes filles de se battre pour atteindre leurs objectifs. Il convient de mentionner qu'Ahiman Women 2015 a été une réussite grâce à la participation des partenaires que sont le Rotary Club et la Fondation Lady Jeanne.



J’espère avoir l’occasion d’être de la partie pour Ahiman Women 2016. Pour plus d’infos, aimez la page Facebook. J’aurais tant voulu vous raconter tout ce qui s’est passé pendant ces trois jours mais il fallait y être pour le vivre ! Et puisqu'une image vaut mille mots...








 

























vendredi 9 mai 2014

JOHN ROBERT LEWIS...AN AMERICAN HERO




Il est le seul encore vivant parmi ceux que l’on appelait The Big Six (avec Martin Luther King, James Farmer, A. Philip Randolph, Roy Wilkins, Whitney Young). Son nom est surement inconnu par la plupart des personnes qui liront cet article. Pourquoi ? Parce que quand nous parlons de révolutionnaires, de lutte contre la ségrégation, nous nous arrêtons à certains personnages de l’histoire…

J’ai eu la chance de rencontrer John Robert Lewis le 7 Mai 2014 dans son bureau de Washington. J’avoue qu’avant mon voyage, je n’avais jamais entendu parler de lui ou alors je ne m’en souvenais pas. C’est à travers un film sur sa vie (voir la vidéo) que j’ai découvert l’homme. Comme Billy Billy dirait « De la ferme à la chambre des représentants, hum Lewis a réussi !»

Plus sérieusement, la vie de Lewis montre que le résultat final en valait la peine. Lorsque nous croyons en quelque chose, nous avons le droit mais surtout le devoir de nous battre afin de défendre nos valeurs et idéologies. Il le dit lui-même : «My parents said, don’t get into troubles; but, I got into troubles and it was good troubles, necessary troubles. »

C’est un homme plein de vigueur qui nous a reçus dans son bureau cet après-midi. Franchement au début, je me demandais s’il allait rester debout durant tout l’entretien. Et pourtant, l’homme qui a été emprisonné 40 fois dans les années 60 et encore 5 fois récemment a toujours de l’énergie à revendre.

Né le 21 Février 1940, John Robert Lewis a grandi dans une ferme dans l’État de l’Alabama. Élevé avec ses neuf frères et sœurs selon les préceptes chrétiens, rien ne prédestinait cet homme à être aujourd’hui le représentant du 5e district congressionnel de Géorgie à la Chambre des représentants des États Unis.

Inspiré par des pacifistes comme Rosa Parks et Martin Luther King, John Lewis s’est engagé dans la lutte contre la ségrégation raciale alors qu’il était encore étudiant. Il fut chairman du Student Nonviolent Coordinating Committee (SNCC) l’une des principales organisations du mouvement afro-américain des droits civiques dans les années 60. Il a rédigé un discours en réaction au Civil Right Bill de 1963 qui ne protégeait pas les afro-américains des brutalités de la police et ne leur octroyait pas le droit de vote.



Petite anecdote : Pendant la marche de Selma, il portait un sac à dos comme le montre la photo. Il nous raconte qu’il avait dans ce sac deux livres car il pensait qu’il serait encore arrêté et voulait quelque chose à lire en prison. Une pomme et une orange car il voulait avoir quelque chose à manger. Et enfin une brosse à dent et une pâte dentifrice au cas où il irait en prison car il aurait aimé se brosser les dents…lol!


Dans un pays où les noirs et les blancs ne pouvaient emprunter le même taxi. Dans un pays où les noirs et les blancs n’utilisaient pas les mêmes lavabos dans les endroits publics. Dans un pays où réclamer ses droits était passible d’emprisonnement et de bastonnades…

Des hommes se sont levés et ont œuvré pour que les générations futures n’aient pas à subir ces inégalités sociales. Ce n’était indubitablement pas facile. Mais malgré les coups et les arrestations, «They never gave up, they kept eyes on the prize.»


John Lewis est l’un des pionniers de la lutte contre la ségrégation raciale aux États Unis. Il montre que l’espoir n’est jamais perdu. Que nos efforts seront toujours récompensés. Et enfin qu’avec le courage et malgré toutes les difficultés qui pourraient émerger de nos combats, We Shall Overcome. 

Photo prise par Nadege Cakpo

Plus d'informations sur le personnage.