jeudi 24 mars 2016

Addict and Proud!


J’avoue que j’ai toujours voulu répondre à un tag sur mon blog. Alors merci à Ayyahh pour la nomination au prix de l’addict lecture. C’est surement une bonne addiction…

Quel auteur aimerais-tu faire revenir à la vie ?
J’aimerais bien deux tête à tête avec Amadou Hampâté Bâ et Chinua Achebe. Avoir des ateliers d’écriture, de vie, d’histoire…

Une couverture de livre que tu ne te lasseras jamais de regarder ?
Franchement, aucune ne me vient à l’esprit. Je suis plus attirée par les titres que les couvertures. Par contre je reconnaitrais la couverture de « Les erreurs de Maman » de Jocellin Kalla entre mille. Vu que c’est mon first love, on va dire que c’est ça…

Quelle héroïne (préciser le livre) aimerais-tu incarner et pourquoi ?
Une combinaison de Kainene dans Half of a yellow sun, et Elizabeth Bennet dans Pride and Prejudice. J’aurais une mixture de sarcasme, repartie, pudeur, défiance, intelligence, culture, caractère…. Surtout au cas où vous ne l’auriez pas noté sarcasme...

De quel livre ne pourras-tu jamais te séparer, même pour un prêt ?
Aucun. La plupart du temps une fois que j’ai fini de lire un livre j’y retourne rarement. Et encore, des années plus tard. Le problème c’est le prêter et ne jamais le revoir, ce qui m’est arrivée je ne sais plus combien de fois. Mais depuis quelque temps j’ai décidé de prêter quand même, histoire de permettre à tout le monde de vivre la magie. Mais je doute pouvoir prêter mes livres de Chimamanda Ngozi Adichie même si actuellement ils se trouvent loin et sans ma surveillance... :(

Le genre de romans que tu ne liras jamais ?
"Il ne faut jamais dire fontaine je ne boirai pas de ton eau." Mais je pense que j’éviterai des œuvres comme 50 Shades of Grey et je ne lirai surement pas Revenge Porn.


Alors pour continuer ce jeu que j’aime bien, je demanderai à ces passionnés de lecture de me faire le plaisir de répondre à ces questions :)

Missivory Bams https://serialfoodie.wordpress.com/
Ndèye Fatou Kane https://cequejaidanslatete.wordpress.com/
Manuella Wonseu https://leblogdewonseu.wordpress.com/
Stephane Agnini http://mcagnini.com/
Sakina Traoré http://knoham.blogspot.com/2016/03/choisissez-bien-les-membres-de-votre.html

lundi 21 mars 2016

Voyage dans l'antiquité avec Séléné




J'aime voyager. J'aurais aimé étudier la médecine. Je suis férue de lecture et j'affectionne les belles histoires d'amour. Le coefficient permettant de connecter ces "variables" ? Une belle plume trempée dans du suspense. Et c'est là qu'intervient Barbara Wood.

Nous sommes des siècles en arrière. Des soldats romains sont à la poursuite d'un jeune homme et de sa femme à terme. A peine donne t'elle naissance au deuxième jumeau que les soldats font irruption dans leur cachette et s'emparent d'elle et de son premier-né, laissant son époux agonisant dans une mare de sang. Méra, l'accoucheuse-guérisseuse entre-temps réussi à s'abriter loin des regards avec Séléné, le deuxième bébé. L'enfant devient sa chair et sa raison de vivre. Elle lui enseigne tout ce qu'elle sait de la médecine et fait d'elle son assistante, sa compagne, sa fille. Séléné n’a d'autre ambition que de suivre les traces de sa mère jusqu’à ce qu’elle s’éprenne d'un éphèbe Romain. Son monde ne tourne plus qu'autour de lui, et de ses aptitudes médicales et chirurgicales exceptionnelles. Séléné envisage de fusionner le savoir traditionnel de sa mère à celui plus moderne d'Andréas diplômé de l'école de Médecine Romaine. Ses plans sont avortés lorsque sa mère réalise l'ampleur de son attachement à ce "hérétique"; mais surtout lorsque vient le temps pour Séléné d'accomplir sa destinée…

Le père biologique de Séléné, un descendant de Jules-César, dans son dernier souffle laissa à Méra une rose d'ivoire qui contenait les indices pouvant aider Séléné à retrouver ses origines et à accomplir son destin. L'oracle a été clair, il faut partir avant la tombée de la nuit. Se dressant durement contre les pleurs et les supplications de sa fille, Méra l'entraîne aux abords de la ville où une caravane doit les amener à Palmyre. La jeune fille s'échappe un instant afin d'aviser Andréas et le supplier de la rejoindre. Misère et calamité ! Andréas serait absent, et le mot qu'elle lui écrit ne lui parviendra jamais. Un cœur jaloux et amoureux s'est chargé de le mettre en morceaux.


Dans le désert qui doit les mener à Palmyre, Méra se confie enfin à Séléné. Elle lui raconte la terrible nuit de sa naissance, son frère jumeau disparu, et la mission encore inconnue qu'elle doit accomplir. Les indices sont dans le pendentif en rose d'ivoire. Méra s'essouffle, agonise, et comble du malheur, apprend que Séléné a échangé son pendentif contre l'œil D'Horus d'Andréas dans la caverne de Daphné. Sous la pleine lune, après maintes recommandations et surtout l'ordre pour Séléné de retourner à Antioche récupérer le fameux pendentif, Méra rend son dernier souffle dans les bras et les gémissements de son enfant.


Retourner à Antioche ? Revoir Andréas et lui expliquer le but de cette disparition soudaine ? Séléné n'en aura pas le temps. Aux aurores, la caravane est attaquée par les soldats de Magna, à la recherche de jeunes vierges pour la guérison du Roi. Sans mère, sans repères, Séléné est capturée et emmenée avec une centaine de jeunes filles dans les cachots du Palais. Sa pharmacie est retrouvée par Kazlah, le médecin en chef du Palais qui use et abuse de son pouvoir pour en déceler les secrets. Son savoir prodigieux lui permet de sauver l'œil de la Reine et la vie du Prince. Elle passe alors de prisonnière et potentiel remède à la maladie du Roi à guérisseuse personnelle de la Reine et sa cour, au grand désarroi du médecin présomptueux.

La jeune femme sauve in-extremis la vie de Wulf, prisonnier germain lors d'une opération chirurgicale barbare initiée par Kazlah afin de le rendre muet à l'instar de centaines d'esclaves. S'engage alors une amitié intense entre les deux captifs. C'est ensemble qu'ils s'enfuient de Magna laissant la reine dans une colère démesurée.

Sur les routes contrôlées de Magna, dans le désert brûlant de Babylone, les deux fugitifs se soutiennent et prennent soin l'un de l'autre. A bout de force sur les montagnes de la Perse, sous la lumière de la lune et dans un abri de fortune, ils cèdent calmement à la passion qu'ils ont l'un pour l'autre depuis les années que dure leur périple. Mais il est temps de se séparer. Wulf et Séléné le savent, ils doivent désormais faire cavaliers solitaires. Elle, afin d'accomplir sa destinée et retrouver Andréas. Lui, pour venger son peuple du massacre perpétré par les romains et enfin retrouver sa femme et son fils. Séléné le laisse partir en gardant secret le fait qu'elle attend un enfant de lui.

Accumulant et bonifiant ses connaissances médicales au cours de ses voyages, rencontrant joies et malheurs, fatigues et harassement, la jeune femme n'a nullement l'intention de se sédentariser en un lieu précis tant que la mission reste inaccomplie. Sa fille Ulrica dans les bras, Séléné continue son périple sillonnant villes et pays, traversant mers et montagnes, dans des sentiers tortueux dont elle ignore totalement l'issue.

Quelle est cette destinée si particulière qu'elle doit accomplir ? Dans quelle contrée connaîtra-t-elle enfin le repos ? Résistera t'elle aux machinations des Hommes et aux intrigues de la société Romaine ? Retrouvera t'elle Hélios le jumeau disparu ? Et par-dessus tout, retrouvera t'elle celui qui habite continument ses pensées ?

Ces questions m'ont triturée tout au long de la lecture. Je voyageais avec Séléné. Je découvrais les vertus de la potion d'Hécate, les traitements de la cataracte à l'aide d'une aiguille, les premières salles d'hospitalisation. La médecine d'aujourd'hui est un mélange savant de connaissances d'horizons divers, et je me suis mordue les lèvres de ne pas faire partie de ces chanceux étudiants en médecine. Dans les yeux de Séléné, j'ai lu la force d'un amour patient et résigné ; et les mots de l'auteur m'ont tenue en haleine jusqu'à la dernière ligne.

Envie d'une aventure romantique au temps des gladiateurs tous frais payés ? Prenez immédiatement votre ticket !

M.Z.

Maeva et moi échangeons régulièrement les comptes rendus des œuvres que nous lisons. J’ai décidé de vous en faire profiter également :)

mardi 15 mars 2016

Au rythme des vagues




Elle ne s’y attendait pas. Comme tous les lâches de son espèce il l’a prise par derrière. Ni ses cris de désespoirs, ni ses larmes ne l’ont empêché d’assouvir son dessein malsain. Elle ne lui avait rien fait. Il s’en foutait. Elle ne voulait que s’échapper du train-train du quotidien. Il a décidé de lui imposer un jour de deuil. Son objectif était d’implanter sa marque dans ses souvenirs. Laisser une empreinte sanglante afin que demeure à jamais la terreur de le voir apparaitre à nouveau. Elle a saigné et continue de pleurer. Pourtant derrière le voile de ses larmes, elle sait que son sourire luira. Il l’a faite s’agenouiller dans la douleur mais c’est resplendissante qu’elle se lèvera. Elle n’a pas fini de chanter ses hymnes de gloire. Sa joie de vivre n’est pas de celle que l’on éteint d’un coup de feu. Elle a connu pire et a toujours su se relever. Certes les cicatrices demeureront. Mais les marques qu’il a laissées lui rappelleront que sa valeur ne saurait être assombrie par quelques assoiffés de sang. Pour ceux-là, il aurait mieux valu qu’ils ne soient pas nés. Pour elle, demain sera plus beau et elle continuera de danser au rythme des vagues.


Sacha Light 

En pensant à Bassam 13 Mars 2016...

lundi 7 mars 2016

De l'air !




Les portes s’apprêtent à se refermer et cinq boutons sont illuminés. 7e, 8e, 13e, 17e et 20e. J’habite au 17e étage d’un immeuble dont la renommée n’a d’égale que le prix exorbitant du loyer. Juste avant la fermeture, un homme a le temps de s’incruster. Nous sommes 6 dans l’ascenseur. De l’air ! De l’air ! Il ne m’a pas fallu plus d’une minute pour sentir la crise pointer à l’horizon. Je ne suis pas claustrophobe. Je n’ai pas peur du noir non plus. Ni du chinois ou du blanc. Du moins plus depuis une bonne dizaine d’années. A part l’envie de me faire vomir mon déjeuner, les ascenseurs ne représentent pas une menace pour moi. Pourtant c’est bien dans l’un de ces engins que je me trouve tandis que mes poumons ont du mal à s’emplir d’oxygène. Je suffoque. Mes narines s’ouvrent grandement pour jouer leur rôle, mais mon cerveau transmet un message contraire. Intérieurement je hurle, mais je n’ai pas envie de me faire remarquer. Sans les voir, je sens que mes yeux rétrécissent et virent progressivement au rouge. J’ai l’impression que la chinoise du 8e s’est aperçue de ma souffrance. Elle me fixe, fronce les sourcils, remue la tête, puis ramène ses yeux sur son smartphone. Oh bien sûr ! J’ai envie de lui hurler que ma vie est plus importante que la dernière apparition de Lady Gaga sur le tapis rouge. Mais je n’arrive même pas à ouvrir la bouche. C’est comme si mon être tout entier s’est mis sur pause. Je n’ai pas mon bronchodilatateur sur moi. Je pique si rarement des crises que je n’ai pas le réflexe de l’emporter partout. Je sens les larmes monter. Une violente nausée s’ajoute à mes malheurs. J’ai intérêt à ne pas vomir sur le beau costume du banquier du 20e. C’est la deuxième fois que je le rencontre. Il ne doit pas être méchant, malgré sa mine serrée. Cheveux impeccablement peignés, imbibés du gel le plus cher qu’il a pu trouver au supermarché. Déjà que je ne lui ai pas dit bonsoir, je ferais mieux de ne pas déverser mon sandwich au thon de ce midi sur lui. Il a l’air si sérieux, il devrait sortir des chiffres de temps en temps. Mais j’ai d’autres choses plus importantes à gérer… Comme ma crise d’asthme dont l’alerte est désormais maximale. La crise ! La crise ! Maman m’a dit de ne pas utiliser de pronom possessif comme si la maladie était mienne. Cling ! L’ascenseur s’ouvre sur le 7e et le dernier à être monté est le premier à en descendre. Dieu merci ! Deux étages de plus à passer avec lui et on m’aurait transportée aux urgences. Impossible de déterminer s’il est plus accro à la nicotine, à la marijuana ou aux alcools bon marché. Ça devrait être interdit de puer autant !

mercredi 2 mars 2016

Gauz et ses trois livres préférés...



« Bon troisième question, c’est quoi tes trois livres préférés ?

Il se cale plus confortablement sur son matelas. Et sans me regarder lance. « C’est débile comme question. C’est quoi l’intérêt ? » *tchia un coup comme ça*

« Je vais te dire tout simplement. Ça vient du fait qu’on est dans une société, où on a besoin d’hiérarchiser les choses. Et ça c’est horrible. On n’est pas obligé de classifier par hiérarchie en disant celui-là est le plus fort. Celui-là, c’est le 2e plus fort. Et l’autre là, c’est le 3e plus fort. Ça n’a aucun sens en réalité. Parce que ce qui est important, c’est le groupe. Ce qui est important, c’est le fait que je trouve des livres qui me plaisent. Pas le livre qui me plait le plus. Tu vois ? Ce qui serait dramatique, c’est que je ne trouve pas de livres qui me plaisent. Dans notre société d’aujourd’hui, il faut absolument qu’il y ait un premier de classe… Par contre imagine ce que la vie serait si on disait « écoutez les amis, vous êtes au cp1 A, cp1 B de EPP de Kounayiri. L’objectif à la fin de l’année c’est que tout le monde passe au cp2. Il n’y a pas de premier, il n’y a pas de dernier. À la fin de l’année le plus important est ce que vous avez appris, solidairement, tous ensemble. » Tu verras qu’avec un tel esprit, le maitre ne fera que la moitié du boulot. Tout le monde va se sentir responsable.

Dans ma tête je me dis « Ahi ! A cause de livres préférés ? » Mais il n’en a pas fini.


 « Non mais regarde, jusqu’à aujourd’hui encore, il y a des vieux à la fonction publique, hum…Quand tu vois comment les gens leur parlent au nom du titre de « chef »… Tu sais, ils font des bêtises hein les vieux là, mais parce qu’on n’a pas eu l’habitude de les mettre dans des responsabilités collectives. Tu vois ? La dernière fois je suis parti voir un de mes gars et il était en train de punir un vieux chef magasinier. Il m’explique que le vieux est payé 3 fois plus que les autres à cause de son ancienneté mais chaque fois c’est lui qui fout la merde et tout ça. Je lui ai dit mais, c’est que jamais il ne s’est senti valorisé en tant que membre d’une communauté.»

Toujours dans ma tête « Tchiii, affaire de livres là est arrivée là-bas ? » Puisqu’il n’entend pas ma voix dans ma tête, et que de toutes les façons ça ne compterait pas, il continue.



« Moi je suis pour la responsabilité collective. Ce qui doit être bien, c’est qu’il existe une bonne littérature collectivement. On est tout le temps en train de classer, hiérarchiser... Si le gars a acheté une Toyota Corolla, il n’est pas content d’avoir une Toyota Corolla parce que son voisin a une Land Cruiser. Alors qu’au fond, tu es bien avec ta Toyota Corolla, si tu dois aller à Bouaké avec tu y vas. Imagine comment le monde serait, si on ne cherchait pas à toujours hiérarchiser. Quelle que soit la taille de ton cul, tu ne peux jamais conduire deux Mercedes à la fois. À un moment donné il faut apprendre à se contenter de ce qu’on a…»

« Hum ça c’est vrai deh ! » me dis-je à moi-même pour ne pas changer. Et il enchaine.

 « C’est ça qui pousse les gens à aller toujours dans l’inflation. Avoir encore plus et toujours plus parce que justement on a besoin d’un premier, d’un 2e, d’un 3e… Sur Facebook ils sont nombreux à prôner qu’il faut être des vainqueurs. Tu sais ce que ça veut dire « soyez des vainqueurs » ? Ça veut dire qu’il faut marcher sur la gueule des autres. Si tu n’y arrives pas c’est parce que tu n’es pas suffisamment déterminé. Moi je peux vous dire avec certitude qu’un enfant de Bramacoté n’a pas les mêmes chances que mon fils. Zéro chance. C’est comme si on le mettait sur un peloton d’exécution. Il n’a pas accès à l’eau potable, il n’a pas accès à la culture, il n’a pas accès à l’école…donc qu’est-ce qu’il va faire ? Et lorsqu’un réussit dans le lot on dit « regardez ! Vous autres, vous les deux cent mille gars de Bramacoté là vous n’avez pas réussi alors que lui il a réussi ! » Les gens qui réussissent sont de mauvais exemples parce qu’ils dégagent le reste de la société de la responsabilité collective, du fait qu’il y a des injustices criardes. Et ça c’est lié au fait que l’on classe les choses. On dit « Vous êtes dans le ghetto là-bas ! Lui il a sorti son doigt du cul et il a réussi ! Vous, ça implique que vous êtes des paresseux, que vous ne comprenez rien. » Alors qu’en vrai les gars n’ont aucune chance quoi !»

Je me dis toujours qu’il a raison. Son discours est même très intéressant, même si j’attends toujours des titres de livres. Et finalement je pense qu’il m’a entendu.


« C’est typiquement le modèle américain que les gens sont en train de nous proposer. Henri Ford pour moi, c’est le type même du mauvais exemple. On dit non il est parti d’en bas et il a réussi. Donc pour un seul Henri Ford, combien de millions de personnes qui restent sur le côté ? Je ne vais donc pas te dire quels sont mes trois meilleurs livres. Mais je t’ai parlé de Allah n’est pas obligé, La vie devant soi, Peaux noires et masques blancs, Les soleils des indépendances… Ce sont des chefs d’œuvres, il y en a plein chaque jour, il y a des gens qui pondent des chefs d’œuvre mais le problème c’est ceux qui hiérarchisent. Je peux te citer des dizaines de chefs d’œuvres mais je ne peux pas faire de hiérarchie. Je me refuse à faire des hiérarchies. D’accord ?

- D’accord.

Je ne suis pas d’accord hein mais je vais faire comment ? Bon vu que découragement n’est pas ivoirien, j’ai ramené le sujet quelques semaines plus tard. « Je dis oh ! J’ai retranscrit une partie de l’interview mais je veux revenir sur la question des livres préférés. Je t’ai demandé de citer trois livres préférés mais tu as répondu comme si je t’ai demandé les trois meilleurs livres au monde. Au final, il ne s’agissait pas de classement mais de préférence. Tu ne penses pas qu’il y a une différence entre les deux ? »

Et enfin Gauz m’a répondu :


Hum ça n’a pas été facile deh !


Kounayiri : un village dans la sous-préfecture de Mankono, Cote d’Ivoire
Bramacoté : bidonville à Abidjan