vendredi 27 mai 2016

Bienvenue au Salon International du Livre d'Abidjan 2016 !


Ce jeudi 26 Mai 2016, j’étais comme Alice au pays des merveilles. Le Salon International du Livre d’Abidjan a ouvert ses portes au Palais de la Culture Bernard Binlin Dadié de Treichville. Dès mon entrée je remarque un bibliobus garé dans le parking. C’est l’une des bibliothèques ambulantes de la fondation Children of Africa qui circulent dans le pays. A l’intérieur, se trouvent des livres pour enfants, mais aussi des œuvres destinées aux adultes ainsi que quelques classiques français. Les responsables m’informent que le bus est accessible à tous. Vous ne pouvez pas emprunter de livre. Mais vous pouvez en lire autour du bus. Au moment même où j’effectue ma visite, un groupe d’enfants participent à un atelier ou de manière drôle et imagée on leur explique l’importance de la lecture.



L'atelier de lecture et le bibliobus de la fondation Chilldren of Africa

Apres avoir passé l’épreuve du détecteur de métaux, je pénètre au cœur de l’évènement. De nombreux stands sont dressés dès l’entrée. En écrivant ces lignes, je me rends compte que je n’ai pas eu l’occasion de visiter plusieurs d’entre eux. Et pour cause ! J’ai eu envie de tout acheter dès que je suis entrée. Le premier livre sur lequel je tombe est Les confessions de l’enfant-microbe. Je le prends automatiquement et l’auteur me le dédicace. Je m’arrête à presque tous les stands que je rencontre. Au fur et à mesure, mon portefeuille se désemplit et fini par crier famine. J’y ai laissé des sous, mais je suis rentrée avec le bonheur. (Qui a dit que ça ne s’achetait pas ?)


Mon accompagnatrice du jour et l'auteur Samuel Dégni.


J’ai été ravie de voir plusieurs collégiens et lycéens dans leurs uniformes. Des écoles sont venues pour éveiller ou maintenir le gout de la lecture en leurs élèves. J’ai découvert que le fondateur de mon école primaire est écrivain. J’espère avoir l’occasion de me procurer ses livres le samedi. Mon coup de cœur de cette première journée du SILA a été Benjamin Kouadio. J’ai acheté sa bande dessinée John Koutoukou pour l’un de mes neveux. Il a aussitôt fait la plus belle dédicace qu’il m’ait été donnée de voir. C’est Yanis qui sera content !




J’ai entre autres obtenu des dédicaces des dames Regina Yaou, Fatou Fanny-Cissé, et Komara Constance Mariam. J’y ai également découvert le critique littéraire Auguste Gnaléhi. Je me suis rendue compte que j’ignorais beaucoup de choses/gens dans l’univers de la littérature ivoirienne. Mais je vais essayer de me mettre à la page. 

L'ecrivain Komara Constance Mariam

Le critique Auguste Gnalehi


Le salon du livre se tient jusqu’au Samedi 28 Mai au Palais de la Culture Bernard Binlin Dadié. Vous pouvez encore y faire un tour. Vous vous perdrez peut être comme moi devant le flot de merveilles. Il y aura aussi des ateliers comme une représentation du collectif Au nom du Slam ce vendredi. Vous pouvez voir la suite du programme sur Rythmes d’Afrique. Pour les prochaines éditions, j’espère qu’on aura une idée du programme bien avant le début de l’évènement. Mais pour le moment vive le SILA 2016 et vive le livre !



:)



mercredi 25 mai 2016

9nine dances ou des histoires dansées...



Je vous disais que la Cote d’Ivoire est l’endroit le plus doux au monde (malgré l’insécurité et tous les autres bobos). Paule-Marie Assandre l’a une fois de plus confirmé avec 9nine dances. Il s’agit d’un spectacle de danses qui a eu lieu le 21 Mai 2016 à l’Espace Crystal Zone 4C. 9nine dances c’est bien plus que neuf danses. Ce sont des corps qui nous content leur histoire. Ce sont des femmes qui nous livrent leur quotidien à travers des mouvements dont elles seules détiennent le secret. Bien sûr il y avait aussi des hommes mais disons qu’ils n’étaient que des accompagnateurs. Le jackpot, ce sont ces jeunes dames qui pendant plus d’une heure m’ont donnée des frissons et m’ont arrachée cris et applaudissements. 


Paule-Marie Assandre ou comme dirait l’autre, L’artiste, a monté ce spectacle pour venir en aide aux femmes prostituées. C’était de l’art social. Sur scène se retrouvaient des gens qui n’étaient pas forcement danseurs ou chanteurs de métier, mais qui se sont prêtés au jeu. Bien que le spectacle ait commencé en retard, les premières notes m’ont fait oublier le temps écoulé. D’une voix suave mais forte et de gestes savamment exécutés, Paule-Marie a lancé le ton de la soirée. Elle nous a introduits dans sa tête, où tout n’est pas forcement net. 


A travers des mises en scènes alliant théâtre et danse, Paule-Marie nous a montr
é multiples facettes de la femme. Fille de joie, femme amoureuse, femme battue, star victime de l’apologie de la perfection, épouse trompée puis veuve, chrétienne dévouée, artiste passionnée, mère soucieuse, etc. Il fallait y être pour comprendre pourquoi 9nine dances doit être reproduit encore et encore, si possible chaque semaine ou chaque mois. La salle était toute petite mais j’aimerais bien revoir ce spectacle avec plus de monde. 15,000 FCFA pour la magie de ce samedi soir-là, je vous assure que ce sont des sous bien dépensés. 



J’ai particulièrement aimé les histoires de la femme battue et celle de l’épouse et la maitresse qui se battaient pour l’héritage de l’homme infidèle. Sans oublier ce passage ou plusieurs fées ont brandi des pancartes invitant à la self-acceptance, à l’estime de soi et la promotion de la beauté de toutes les femmes. A un moment du spectacle, la femme battue a laissé échapper un cri strident. Une petite touche de douleur qui m’a fait sourire (un peu sadique ?). Mais ce sont tous ces petits éléments qui ont contribué à la saveur de 9nine dances. On pouvait voir dans leurs gestes et l’expression de leur visage, que les danseuses vivaient ce qu’elles contaient. Le combat de la fille de joie et de l’épouse trompée était un délice. En fait tout était délicieux et si vous avez raté, bah je vous plains.
Mais comme je suis gentille, je vous laisse un petit aperçu de la soirée. J’espère pour vous que 9nine dances se refera. Mais en attendant, chapeau à Paule-Marie et à son équipe.







  





mardi 24 mai 2016

Plus de confort et de sérénité avec Africab!

Longue attente à l'Office National d’Identité 

Deux heures d’attente, des litres de sueurs écoulés, de nombreux soupirs d’exaspération poussés… et j’ai enfin eu ma carte nationale d’identité. Au cas où vous ne le saviez pas je suis ivoirienne; je viens du pays le plus doux au monde. Et parmi les choses qui nous rendent la vie belle actuellement, se trouve Africab. Il s’agit d’une nouvelle compagnie de transport qui vous permet de vous déplacer à Abidjan en toute sécurité.

Le mercredi dernier, je devais me rendre au Plateau à 17h. A 15h30 j’étais dans les locaux de l’Office National d’Identité à Yopougon vers Saguidiba. J’ai téléchargé l’application Africab le même jour et j’ai commandé mon taxi. A 16h le chauffeur m’a appelée pour m’informer qu’il était au carrefour Siporex. Il avait quelques minutes de retard à cause des bouchons. Quelques instants plus tard il était là. Confortablement installée, j’ai aussitôt entamé la conversation avec mon conducteur du jour. J’ai appris qu’il y a deux femmes parmi les chauffeurs d’Africab. La demande de taxis est explosive et ce n’est pas toujours facile de satisfaire tout le monde. J’espère qu’ils donneront plus tard l’opportunité à plusieurs clients dans la même zone, d’emprunter le même véhicule. En attendant, je vous donne 5 bonnes raisons (plus même) pour utiliser Africab.




1- La réservation est facile. Vous pouvez utiliser l’application mobile, appeler au 9955 ou le commander votre taxi sur le site web afri-cab.com. Plus besoin d'aller attendre au bord de la route un taxi qui ne vient pas.

2- La sécurité. J’avoue que la raison première pour laquelle j’ai voulu utiliser le service est parce qu’il est sûr. Plus besoin de m’inquiéter si le chauffeur de taxi s’arrêtera en cours de route pour uriner et me sortira une arme blanche.

3- Le syst
ème de géolocalisation. Plus besoin de vous déplacer, ou de demander votre chemin à une tierce personne en cours de route. Votre Africab vous trouvera où que vous soyez et vous déposera exactement où vous vous rendez. J’ai utilisé le système pour me rendre chez un ami et il était très fiable. Le chauffeur m’a informée qu’ils ont apporté quelques améliorations à l’application Google Maps. 


4- Le wifi, la climatisation, et la possibilité de charger votre téléphone. Ma batterie était complément déchargée et je dépends malheureusement beaucoup de mon téléphone. Le chauffeur avait un câble Samsung, et donc j’ai pu charger mon téléphone. Si vous avez le câble d’un autre portable, vous pourrez également le recharger. La possibilité de surfer gratuitement sur la toile, et la climatisation, ne font qu’en rajouter au confort.

5- Enfin je pense qu’avec tous ces atouts, le prix est parfois abordable. Le trajet entre Yopougon vers Saguidiba jusqu’au Plateau Boulevard Roume, m’a coûtée 2300 FCFA -mais en tenant compte d'une réduction de 3000 FCFA pour la première utilisation -(rajouté après verification). Je crois que j’aurais pu payer 2500 FCFA avec un taxi compteur. Le lendemain, j’ai payé 2900 FCFA pour aller de l’université de Cocody à Adjamé Renault.

Plus tard, j’ai vu des plaintes et j’ai moi-même eu recours à d’autres moyens de transport face à certaines facturations. Ce serait bien de savoir en fonction de quoi est ce que les prix sont fixés. Mais il y a au moins l’avantage de connaitre le coût avant de valider la commande, et donc on peut toujours changer de décision.


J’espère que le service et le prix s’amélioreront au fil du temps mais en tout cas avec Africab, je suis sereine et à l’aise. Je leur souhaite de beaux jours.

lundi 23 mai 2016

Des microbes géants en pleine capitale...




Je suis arrivée à Abidjan il y a une semaine. Comme tout étudiant de la diaspora, je me suis ruée sur les différents mets du pays. Je suis également à l’affut de tous les évènements d’Abidjan, je ne veux rien rater. Mais j’avoue que je ne suis pas sereine à 100% à chacune de mes sorties. Et pour cause ? Il ne se passe pas une journée sans qu’on ne parle d’une personne agressée par « les microbes ». Si vous êtes ivoiriens, vous avez forcement entendu parler de ces gamins qui armés de machettes et sous l’influence de substances illicites tuent impunément les Abidjanais pour des bagatelles. La liste des victimes s’allonge et on se demande ce que font les autorités pour freiner ce fléau. Peut-être à l’abri dans leurs grands châteaux ils ne savent pas que le peuple se meurt ? Eh bien j’espère que cette page Facebook arrivera à attirer leur attention. Allons tous aimer la page "Les microbes m'ont tué, le gouvernement n'a rien fait pour me sauver". Aussi minimes que soient nos efforts, mettons ensemble un terme à ce problème.

J’ai écrit les mots précédents il y a quelques jours sans avoir eu le temps de les poster. Le lendemain, des publications ont surgi pour vanter la prouesse des forces de l’ordre. Il parait que plus de 200 « microbes » ont été arrêtés. Est-ce vrai ? Est-ce que ces chiffres sont réels ou inventés ? Quoi qu’il en soit, j’espère que des dispositions ont vraiment été prises parce que l’émergence ne se fera pas dans l’insécurité. Vous pouvez aussi suivre les publications dans le groupe Police Secours pour être au parfum des évènements. 

lundi 9 mai 2016

Lettre à mon futur époux...


Dear future husband,

J'ai le regret de t’annoncer que je ne sais pas cuisiner. Oh contrairement à Emile, je fais plein de tours dans ma cuisine. D’ailleurs quelques fois je reçois des compliments sur mes plats. Mais la plupart du temps, je n’aime pas cuisiner pour les autres. La raison est simple. Etant donné que je n’ai pas la créativité culinaire de Loic Dablé, je préfère que mon ventre soit l’unique cobaye de mes expériences. Alors oui je sais confectionner quelques plats. Moi-même j’aime manger, c’est un art dans ma famille. Quelques fois, je ne m’en sort pas mal au fourneau. J’aime cuisiner mais pas tout le temps. J’appréhende un peu notre union parce qu’à ce qu’il parait je devrais cuisiner tous les jours pour mon époux. Quand j’étais petite, mes frères disaient que tu me renverrais chez mes parents parce que je ne saurais pas faire la cuisine. J’avoue que chaque fois que maman était au fourneau, je regardais Disney Channel ou lisais un livre. 
Google aidant, j’ai été la première étonnée une fois à l’étranger, de découvrir que je pouvais me nourrir. Si on peut appeler ça nourriture… 




Il parait que pour garder un homme, il faut satisfaire son ventre et son bas ventre. Je ne vois par contre pas beaucoup de choses sur comment satisfaire une femme. Ouh la ! Avant de me dire que je suis une féministe comme si c’était une injure, je te rappelle que Justin Trudeau s’est qualifié de féministe aussi. Mais je m’éloigne du sujet. Pour certains, les cadeaux et les compliments sont les meilleurs alliés des femmes. Côté cadeaux, je ne dirai pas non à quelques livres ou à des Lys blancs. Les compliments également sont les bienvenus. Mais j’ai malheureusement eu deux ex petits amis et demi et ils étaient plutôt avares en compliments et en cadeaux. Mais vrai vrai la, ce n’est pas pour ça que je les ai gbra. Je digresse encore désolée. 


Je ne sais pas encore ce qui pourra me satisfaire mais j’espère qu’on le découvrira ensemble. Une chose est sûre, il y aura bien plus que des compliments et des cadeaux. J’aurai besoin de ton cerveau et de ta compréhension. Je ne sais pas pour toutes les femmes, mais je sais que certaines n’aiment pas préparer. D’autres comme moi ne sont pas des tops chefs mais peuvent s’en sortir quelques fois. Lorsque ça n’ira pas, dans la cuisine comme ailleurs, on ne tweetera pas. On s’assiéra à deux. On discutera. Chacun commentera ce qu’il like ou pas. On trouvera des compromis et on continuera de s’aimer. Pour toi, je ferai des efforts. Si je ne sais pas cuisiner un plat que tu aimes, tu ne te plaindras pas chez tes amis. Tu essaieras d’être romantique. Tu m’apprendras à le cuisiner, si toi-même tu sais le faire. Dans le cas contraire si mes quelques essais en solo s’avèrent tous infructueux, on pourra dîner chez Saakan. Et puis quelques fois, parce que je serai tout simplement fatiguée par le boulot, ou juste un brin paresseuse, je commanderai sur HelloFood

Admire mon art :) 

J’ai des amis qui débattent beaucoup du rôle de la femme dans le mariage. Je préfère ne pas trop m’y pencher. Ce que X fait dans son mariage ne regarde que lui. Avant le nôtre, nous déterminerons ce que nous aimons, et ce que nous n’aimons pas. Pour les talents il faut que tu saches. Je ne sais pas dessiner et je ne sais pas chanter. Peu importe ce que mes amies diront, je ne me débrouille pas mal en danse *lève les yeux au ciel*. Je t’ai donné un avant-gout de ce qu’il en sera pour la cuisine. Si tu aimes toi-même cuisiner, je t’en aimerai davantage. Sinon, tu comprendras que parfois j’ai la flemme. Bien sûr comme je le disais tantôt, on discutera beaucoup avant de se marier. Chaque problème, on managera. Si après cette longue lettre, tu acceptes de lier le sort de ton ventre à mes talents de cuisinière, ce sera à tes risques et périls. 


Faim.