mardi 12 août 2014

LA VILLE DE TOUS LES PARIS !


« Depuis ton enfance là, avion passe au-dessus de ta tête. Tu as grandi, tu ne montes pas dans avion, jeune homme allons à Paris1 ».

Pour de nombreux Africains, la France demeure encore l’eldorado, la terre promise, le paradis qui mettra un terme à leur enfer sur terre. Déjà petits, plusieurs d’entre nous rêvaient de voir la capitale célèbre pour sa mode et sa cuisine (surtout pour les connaisseurs et les nantis) mais aussi pour sa fameuse Tour Eiffel.

Merci à Dieu et à mes parents qui m’ont permis de découvrir enfin Paris, la ville de tous les paris. Je ne viens pas vous parler de la majestueuse Tour Eiffel, ni du fameux pont des arts. Je viens partager ma surprise de découvrir que Paris n’est pas si différent d’Abidjan. Outre les dialectes africains que mon oreille pas si fine a immédiatement capté dans le bus, je me suis rendue compte que même certaines rues ressemblent à des rues d’Abidjan.

Toutefois c’est surtout en me rendant à la Tour Eiffel (Ah oui il fallait bien que je la vois de mes propres yeux) que j’ai été interpellée par les similitudes entre Paris et Abidjan.


Chez nous, on appelle ce jeu « rouge gagne, noir perd » car on joue avec des cartes de deux couleurs. Deux cartes noires et une carte rouge que l’on change de place plusieurs fois. Le joueur mise une certaine somme qui sera doublée s’il réussit à identifier la carte de couleur rouge. Ici, il s’agissait de trois objets que l’on déplaçait et il fallait trouver le lieu d’emplacement de l’objet qui avait un caractère unique. Parfois un miroir était collé à l’objet à retrouver ou alors il s’agissait de trois récipients dont l’un renfermait une boule.

Je voyais les touristes se faire arnaquer par une bande organisée d’escrocs (qui n’étaient pas noirs) sous l’œil avisé de leurs complices dans la foule. Ces complices qui faisaient semblant de jouer et attirait ainsi des personnes avides de gain facile. Par moment on pouvait voir ces « travailleurs » se disperser et ranger leur attirail sans crier gare. Le vendeur d’illusion pouvait alors s’en aller bras dessus, bras dessous avec une fille du public qui était il y a une minute une joueuse. Si vous ne comprenez rien à ce brusque changement, regardez bien autour de vous. Vous apercevrez alors à une dizaine de mètres, un policier à bicyclette effectuant sa ronde.

Les chiens ne font pas des chats dit-on. Si Paris ressemble tant à Abidjan du moins à mes yeux ou si plutôt Abidjan a des traits de ressemblance avec Paris c’est peut-être aussi parce que la France et la Cote d’Ivoire ont déjà eu plus d’une aventure ensemble.  

Les photos étant interdites, merci à ma tutrice qui a su user de stratagèmes pour prendre ces photos comme une détective en mission.

1-      Extrait de la chanson « Allons à Paris » de l’artiste ivoirien Dezy Champion.