Le jour tant attendu par la famille Kassi était enfin arrivé.
En Afrique tout le monde savait qu’un mariage n’unissait pas seulement deux
êtres mais aussi deux familles, deux villages, deux peuples. Mr Kassi passait
son temps à se vanter de la beauté de sa fille Rachelle et personne ne pouvait
le contredire car sa fille unique était vraiment belle.
Rachelle avait hérité des traits fins de sa mère d’origine
peulh. Elle avait un teint clair naturel, ce qui semblait être un mirage dans
ce désert de peaux artificielles offert par les produits cosmétiques. Sa mère
lui avait également transmis son joli grain de beauté juste au dessus de ses
belles lèvres pulpeuses. Rachelle était plutôt mince malgré la gourmandise dont
elle faisait preuve à chaque repas. Elle n’avait certes pas de rondeurs comme
les femmes awoulaba mais sa forme n’enlevait rien à sa beauté africaine. Elle
était belle et le savait sans toutefois abuser de ses charmes.
Hermann avait
rencontré Rachelle alors qu’il effectuait une course pour son père à Prima. Ce
qui l’avait marqué était l’élégance et le calme avec lequel elle traitait un
ivrogne qui l’avait accosté à l’entrée de l’hypermarché. Hermann avait garé son
véhicule dans le parking du centre commercial et était revenu voler au secours
de la belle demoiselle. Depuis, ils avaient sympathisé et ne s’étaient plus
quittés.
Rachelle vivait dans une villa de cinq pièces avec ses deux
parents. Sa mère était ménagère mais son père arrivait parfaitement à subvenir
à tous leurs besoins. Personne ne savait le travail qu’il faisait, ni ses
voisins, ni son épouse et encore moins sa fille. Elle le voyait tout le temps
sortir de la maison, cartable en main sans jamais avoir de réponse à la
question « Papa dis moi enfin, où travailles-tu ? ». Elle avait
bien essayé de le prendre en filature mais n’avait jamais réussi à savoir ce
que son géniteur faisait comme boulot pour assurer leur train de vie.
Dans le quartier des Kassi, plusieurs rumeurs couraient sur
le compte du chef de famille mais l’épouse et la fille n’en avaient cure ou du
moins ne laissaient rien paraître de leurs frustrations. Certaines mauvaises
langues pensaient que Mr Kassi était un trafiquant d’organes, pour d’autres un
dealer de drogues, et chacun y allait rajoutant son grain de sel pour créer des
histoires de plus en plus folles.
Hermann venait d’arriver au domicile des Kassi accompagné par
son ministre de père et des membres de sa distinguée famille. Il allait enfin
demander et avoir la main de sa dulcinée. Il était pressé de s’unir à Rachelle
devant toute sa famille et selon les coutumes des deux familles. Son père avait
insisté pour que tout se fasse dans la discrétion afin de ne pas ameuter les
médias. Après que les invités soient installés, le maître de cérémonie en la
personne de l’oncle de Rachelle prit la parole.
- C’est
un honneur pour nous de recevoir les membres de cette illustre famille dans
notre humble demeure. Nous savons tous la raison pour laquelle nous sommes
rassemblés ici alors nous n’allons pas faire perdre de temps à Monsieur le Ministre.
-
Merci
à vous de nous recevoir renchérit le porte-parole de la famille Miezan. C’est
également un honneur pour nous de venir ici demander la main de la perle que
vous avez dans votre famille. La mère du fiancé est un peu en retard mais comme il s’agit d’une histoire de dot, nous
pouvons commencer à tout régler entre hommes.
Madame Miezan n’était pas pour cette union avec une famille
dont on ne savait rien mais devant l’insistance de son fils et la bonne
impression que lui avait donnée Rachelle, elle avait fini par céder. Elle était
allée faire des emplettes de dernière minute pour la dot et devait rejoindre
les autres membres de la famille plus tard.
Tout se déroula dans les normes et les Kassi acceptèrent la
dot remise pour leur enlever leur unique enfant. Cette dot était à la hauteur
du rang ministériel de la famille et ce n’est pas Mr Kouassi qui s’en
plaindrait. La cérémonie tirait à sa fin, tout le monde avait fini par se
connaître et le beau monde devisait joyeusement autour de quelques
amuses-bouche. Madame Miezan arriva et son époux entreprit les présentations
avec leur nouvelle belle famille. Au niveau du père de Rachelle la mère du
fiancé sursauta.
-
C’est
vous le père de Rachelle ?
-
Oui
madame, pourquoi ?
-
Vous
ne me reconnaissez pas ?
-
Non
madame désolé.
-
Ah
c’est vrai qu’on dit que les gens sont en deux exemplaires dans le monde mais
je ne suis tout de même pas une folle. Moi je vous reconnais car vous êtes le
mendiant à qui je remets toujours de l’argent à la sortie de l’Eglise Saint
Jean De Cocody.
oOPS! That's what I call SITUATION DRAP!
RépondreSupprimerPurée !!!!! J'imaginais tout sauf ça . Un mendiant ??!
RépondreSupprimermdr c hilarant
RépondreSupprimermdrrrr aaah saaa !!!! bon toi meli la ou est la suite ? faut pas faire les ways de wonseuu sinon je serai plus ta camarade boooon
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