La situation est « soayée »
car Marc veut savoir qui est Philippe et si on rentre à l’intérieur de la boîte
il le découvrira surement. Je n’ai qu’une
envie, gifler ces deux énergumènes qui m’ont « vendue » mais pour l’heure
il faut que je trouve une explication valable pour contenter Marc.
-
Tu
sais BB, ce Philippe est juste un ex qui ne compte plus pour moi.
-
Un
ex ? Cela fait un mois qu’on sort ensemble et ton anniversaire a été fêté
il y a un mois également; pourrais-tu me jurer qu'il n'y a plus rien entre vous deux ?
-
Nous
avons rompu juste après mon anniversaire, bien avant que toi et moi ne soyons
en couple. Tu penses que j’aurais pu jouer un double jeu ? Tu n’as donc
aucune confiance en moi ? Merci bien, je ne vais pas faire de scandale
devant tout le monde je préfère rentrer.
-
Qu’est
ce que cela signifie ? On vient à peine d’arriver que tu veux rentrer, dis
plutôt que tu as peur de te retrouver entre tes deux amants.
-
Je
ne vais pas te permettre de m’insulter davantage. Taxi !
-
Ce
n’est pas la peine de te fâcher pour si peu. Si tu dis qu’il n’y a plus rien
entre toi et ce type alors je te crois, rentrons maintenant.
-
Non
je te connais si on rentre tu risques de me faire honte là bas donc changeons
de boîte ou alors raccompagne-moi chez moi.
J’obtiens toujours ce
que je veux alors nous allons dans une autre boîte pas très loin de mon quartier
et la soirée se déroule sans autre embûche. Marc me raccompagne et je rallume mon téléphone pour découvrir des dizaines d’appels manqués de Philippe. Je suis
sûre que demain il me rappellera donc je préfère me glisser dans le lit pour « lover »
avec Morphée.
Il est 10h du matin à
mon réveil et toute la maisonnée semble sortie. Je dois aller chercher le
cadeau de Marc pour la Saint Valentin, une gourmette en or plaqué sur laquelle j’ai fait graver ses initiales.
Contrairement à mes habitudes j’ai décidé d’offrir un cadeau à quelqu’un d’autre
que moi parce que sans le vouloir je commence sincèrement à tenir à cet homme.
Je ne dis pas que je n’ai jamais aimé mais en général je sors avec des hommes pour
le matériel et avec Marc c’est différent. Bien entendu je ne l’aurais pas
considéré si c’était un « rienneux » mais au-delà du pouvoir d’achat,
il a ce petit quelque chose qui a fait naître une étincelle. Cela ne signifie
pas que je suis devenue la parfaite petite amie mais après avoir reçu les
cadeaux de Philipe et de mes autres « menuisiers » j’essaierai de l’être.
*****
La Saint valentin, la
fête de tous les amoureux où encore la fête des plus amoureux. Le jour où tu
découvres si tu es la titulaire de ton homme ou si ta femme en aime un autre
plus que toi. Le jour où la ville est peinte en rouge et n’écoute que du Céline
Dion. Le jour où les célibataires seraient prêts à tout pour avoir une personne
à qui offrir un présent. Le jour où les hommes pleurent pour leurs poches
pendant que les femmes attendent avec impatience le programme de la soirée. Ce
jour là, moi j’ai deux hommes à voir alors que certaines n’en ont même pas un.
J’ai déjà prévenu
Philippe qu’on passera juste la matinée ensemble alors vêtue de ma nouvelle
robe blanche bustier que j’ai achetée pour l’occasion, j’emprunte un taxi à
destination d’ Angré. Philippe habite seul dans un appartement au 22ème
arrondissement, qu’il a su aménagé avec goût. Il manque une touche féminine qu’il
me supplie de rajouter mais je garde mes marques pour mon Marc, et la seule
maison que je décorerai sera la nôtre. Vous vous demandez sans doute pourquoi
est-ce que je continue avec Philippe si j’aime Marc ? Eh bien Philippe est
le genre de personne à vous couvrir de cadeaux en toute occasion, alors pour la
Saint Valentin, je sais que j’aurai une
belle surprise et je ne veux en aucun cas la rater.
-
Allo
Philippe ! Je suis là viens ouvrir la porte.
-
Ok
mais je ne suis pas seul actuellement donc ne sois pas surprise.
-
Je
pensais qu’on passait la matinée rien que tous les deux.
-
Oui
mais mon cousin est venu me présenter sa fiancée donc tu vas les rencontrer aussi
et ils partiront dans quelques minutes.
-
Hum
okay !
Deux minutes plus
tard, Philippe m’ouvre la porte et j’aperçois dans le salon une très belle
fille métisse, la taille d’un mannequin et le sourire d’un acteur pour une pub
de dentifrice. A ses côtés un homme, mon homme.
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