dimanche 23 novembre 2014

Je viens de lire Purple Hibiscus !





À chaque fois que je lis un livre magnifique, j’ai envie de ne pas l’avoir lu (Je ne suis pas folle). Pourquoi ? Tout simplement parce que j’aimerais tellement le lire à nouveau et revivre les mêmes émotions, la sensation de la première fois... Tout comme ce fut le cas lorsque je découvrais Les erreurs de Maman de Jocellin Kalla ou encore La fille de Papier de Guillaume Musso, j’ai juste envie de relire Purple Hibiscus de Chimamanda Ngozi Adichie.

A des milliers de kilomètres de mon continent, j’ai pris plaisir à découvrir des similarités entre les peuples africains. C’est avec le sourire que je me remémorais certaines scènes au village, à l’église, en famille…

Purple Hibiscus est une histoire racontée par Kambili, adolescente fragile qui découvre l’amour sous une soutane mais surtout une jeune fille mentalement oppressée. Dans la famille de Kambili, il n’y a pas de place pour les rires face à l’absurde fanatisme religieux de son père. Toutefois, une chose est à noter : Eugene le chef de famille n’est pas foncièrement mauvais. Comme le dit Chimamanda elle-même lors d’une interview, il existe des personnes généreuses qui pourtant au nom de la religion font des choses affreuses. J’ai envie de rajouter comme le prêtre Amadi que certaines choses arrivent sans qu’on ne puisse vraiment comprendre le pourquoi.

Ce roman évoque la religion, l’amour, la famille, mais aussi la politique africaine. Mes personnages préférés sont Amaka et Obiora son jeune frère. D’un côté une jeune fille fortement attachée à sa culture au point de refuser la confirmation qui nécessite qu’elle choisisse un nom « chrétien ». De l’autre un frère plus mature que ne l’exige son âge et qui bien qu’attaché à son peuple aspire à vivre aux États Unis car déçu par la politique de son pays.
Credit photo : The Guardian
J’ai particulièrement aimé les prénoms des personnages typiquement africains, les expressions typiquement africaines et toutes les coutumes vous l’aurez deviné… typiquement africaines. J’avais juste envie de me retrouver à Komborodougou ou à Ferké et d’apprendre l’histoire de mon peuple auprès des anciens.

J’ai fait l’effort de ne pas vous offrir un résumé étendu de l’œuvre et de cacher un tant soit peu à quel point je l’ai apprécié. Selon moi lorsque l’on barde un livre d’éloges, le lecteur se préoccupe plus de ressentir l’œuvre comme elle lui a été contée plutôt que de la vivre avec ses propres émotions.

Je vous invite par conséquent à découvrir Purple Hibiscus à travers vos propres yeux ou ceux de Kambili. 

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