dimanche 30 novembre 2014

Tant que le coeur bat...


Les histoires de sorcellerie sont courantes dans certaines régions de l’Afrique. Je me souviens encore de quelques anecdotes que ma tante me racontait au sujet d’enfants sorciers démasqués par une voyante nommée Massandjé. Ces histoires m’ont toujours semblé vraies car l’Afrique est réputée pour ses mystères. Toutefois, il arrive parfois que la vie de quelqu’un soit gâchée par des révélations mensongères de pseudo prophètes ou autres mystiques.

J’ai toujours plaisir à partager des histoires d’espoir, des exemples vivants de réussite qui nous prouvent que la vie est pleine de rebondissements. L’on peut naitre dans une famille aisée et se retrouver du jour au lendemain à la rue sans rien n’y personne. Tout comme l’on peut passer de la rue aux tapis rouges des Oscars.

J’ai récemment découvert l’histoire de Rachel Mwanza à travers son passage à TEDxParis. Traitée de sorcière et accusée d’être la responsable de tous les maux de sa famille, Rachel a dû survivre dans la rue. Sa vie témoigne des dégâts que peuvent causer le manque d’éducation, les superstitions africaines, mais surtout la pauvreté. Toutefois, le but de Rachel n’est pas de susciter la pitié des uns et des autres. Bien au contraire, elle est porteuse d’une histoire, d’un message qui interpelle chacun de nous : TANT QUE LE CŒUR BAT TOUT EST POSSIBLE et un conte de sorcière peut un jour devenir un conte de fée.

Nul besoin de vous conter son histoire quand elle-même le fait si bien…


dimanche 23 novembre 2014

Je viens de lire Purple Hibiscus !





À chaque fois que je lis un livre magnifique, j’ai envie de ne pas l’avoir lu (Je ne suis pas folle). Pourquoi ? Tout simplement parce que j’aimerais tellement le lire à nouveau et revivre les mêmes émotions, la sensation de la première fois... Tout comme ce fut le cas lorsque je découvrais Les erreurs de Maman de Jocellin Kalla ou encore La fille de Papier de Guillaume Musso, j’ai juste envie de relire Purple Hibiscus de Chimamanda Ngozi Adichie.

A des milliers de kilomètres de mon continent, j’ai pris plaisir à découvrir des similarités entre les peuples africains. C’est avec le sourire que je me remémorais certaines scènes au village, à l’église, en famille…

Purple Hibiscus est une histoire racontée par Kambili, adolescente fragile qui découvre l’amour sous une soutane mais surtout une jeune fille mentalement oppressée. Dans la famille de Kambili, il n’y a pas de place pour les rires face à l’absurde fanatisme religieux de son père. Toutefois, une chose est à noter : Eugene le chef de famille n’est pas foncièrement mauvais. Comme le dit Chimamanda elle-même lors d’une interview, il existe des personnes généreuses qui pourtant au nom de la religion font des choses affreuses. J’ai envie de rajouter comme le prêtre Amadi que certaines choses arrivent sans qu’on ne puisse vraiment comprendre le pourquoi.

Ce roman évoque la religion, l’amour, la famille, mais aussi la politique africaine. Mes personnages préférés sont Amaka et Obiora son jeune frère. D’un côté une jeune fille fortement attachée à sa culture au point de refuser la confirmation qui nécessite qu’elle choisisse un nom « chrétien ». De l’autre un frère plus mature que ne l’exige son âge et qui bien qu’attaché à son peuple aspire à vivre aux États Unis car déçu par la politique de son pays.
Credit photo : The Guardian
J’ai particulièrement aimé les prénoms des personnages typiquement africains, les expressions typiquement africaines et toutes les coutumes vous l’aurez deviné… typiquement africaines. J’avais juste envie de me retrouver à Komborodougou ou à Ferké et d’apprendre l’histoire de mon peuple auprès des anciens.

J’ai fait l’effort de ne pas vous offrir un résumé étendu de l’œuvre et de cacher un tant soit peu à quel point je l’ai apprécié. Selon moi lorsque l’on barde un livre d’éloges, le lecteur se préoccupe plus de ressentir l’œuvre comme elle lui a été contée plutôt que de la vivre avec ses propres émotions.

Je vous invite par conséquent à découvrir Purple Hibiscus à travers vos propres yeux ou ceux de Kambili. 

samedi 22 novembre 2014

Greg...




Malgré son humour vache, il est celui qui me fait rigoler dans toutes les situations. Ses plaisanteries déplacées et même son arrogance n’ont de cesse de me faire sourire. Je l’aime. Ah oui je l’aime. Quand bien même il serait avare en sentiments. Quand bien même il aurait du mal à dire aux autres à quel point il tient à eux. Surtout quand bien même il refuserait de partager ses souffrances internes, moi je l’aime. Ses blagues racistes ne me choquent pas. Je le sais ainsi fait, sarcastique avec une pointe de cynisme dans chacune de ses phrases. Blessé il l’est, aussi bien physiquement que psychologiquement. Et pourtant, il trouve toujours le moyen de renverser la vapeur. Il a ce don qui lui permet de se sortir des situations les plus cocasses mais aussi les plus dangereuses. Il a surtout ce charme qui fait de lui quelqu’un de particulier.

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 Je l’aime le Docteur Gregory House. Et si vous ne l’avez pas encore rencontré mais que vous aimez bien les cyniques sarcastiques (sarco-cynique) alors dépêchez-vous car vous allez l’apprécier. 



lundi 17 novembre 2014

Ta Douce Mélodie !



 Illustration par Saraï D'Hologne

« Les étoiles plein les yeux je suis. C’est si bon d’entendre des paroles douces, des hymnes de tendresse. Aucun mot ne me vient à l’esprit pour définir ce que je ressens. Mon vocabulaire tarit face au bonheur qui m’habite. Pendant ce moment spécial, je ne pense plus aux peines du passé, et encore moins à celles à venir. J’impose le silence aux inquiétudes de ma raison afin d’écouter uniquement le rythme saccadé de mon cœur. Je vis l’instant T, ce moment où tout semble beau. Je prends plaisir à écouter ta voix, tes mots, ton rire…ta mélodie. Mon seul regret est de ne pouvoir te serrer dans mes bras et te dire à quel point je t’aime. Les autres ne comprennent pas mon amour... ils ne te comprennent pas…

Comment tombe-t-on amoureuse d’une voix ? C’est la question que certains se posaient sans oser me le demander de vive voix. Mais leur regard les trahissait. Je le sentais dans chacun de leurs sourires crispés quand je parlais de toi. Je le sentais dans les discussions enflammées qui s’estompaient à mon approche. Mais surtout je m’en fichais. Peu m’importait qu’ils nous comprennent. Au diable, leur approbation !

Mon choix c’est toi, et ce depuis belle lurette. D’ailleurs ils ont aussi fait le leur , en essayant de nous séparer… J’ai juste mal lorsque tu te mets à douter de mon amour pour toi malgré toutes mes tentatives pour te le prouver.

-          Justement parce que j’ai des raisons d’être suspicieux. Ils ont sans doute réussi à nous éloigner l’un de l’autre. Même si j’arrive quelques fois à voler des minutes dans tes journées, ce n’est jamais assez. En plus il y a cet autre bonhomme qui ne cesse de te tourner autour.

-          Ne fais pas attention à Yves. Tu sais bien qu’il est juste un voisin. De plus c’est un malade mental doublé d’une personnalité de pervers. Rien ne pourrait se passer entre nous. D’ailleurs t’aurais-je parlé de ses avances si j’avais l’intention d’y céder ? Rien ni personne ne pourra nous séparer. Rien de plus que cette distance qui déjà me tue à petit feu. Quand est-ce que tu viendras ici ? Quand est-ce que tu viendras m’emmener loin d’eux ? Je souffre de ton absence et me languis de ta chaleur. J’aimerais tant que tu franchisses enfin ces bornes afin que je n’aie plus à les supporter.

-          C’est toujours ce que tu dis. Alors pourquoi est-ce que tu continues de lui adresser la parole à cet Yves ?

-          Arrête chéri, ne nous laissons pas aller à des disputes. Redis-moi ces mots gentils dont toi seul détiens le secret. J’ai déjà assez de peine de te savoir ailleurs pour qu’en plus je ne puisse plus bénéficier de nos moments de tendresse.

-          Tu sais bien que c’est aussi difficile pour moi de ne pouvoir te toucher.  J’ai des envies de meurtre rien qu’à imaginer que lui, a cette possibilité. Tu ignores ce que je donnerais pour être à tes cotés… Et de plus il y a ta famille, tes amis. Même si aujourd’hui tu ne les vois que très rarement, je sais qu’ils seront toujours un obstacle à notre bonheur. Et il y a ces hommes en blancs…

-          Arrête de t’en faire mon amour. Je n’ai d’ouïe que pour toi. Les autres ne sont que des voix dans le vent… mais finalement je l’avoue, des voix tout comme toi. À ce qu’il parait c’est ce que tu es aussi. Du moins c’est ce que le psychiatre m’a dit. Tu es une voix qui n’a jamais existé, alors comment cela se fait-il que tu me paraisses si réel ? Comment est-il possible que je sois tombée amoureuse d’une voix ?


« Il est l’heure de prendre vos médicaments mademoiselle Diakité. » me dit l’infirmière, tandis que mon voisin de palier est en train de recevoir sa dose quotidienne de morphine. Il a encore essayé de pincer les fesses d’une infirmière. Ici il faut respecter les règles. Alors j’avale docilement mes comprimés, ces cachets qui m’empêcheront pendant quelques heures d’entendre ta douce mélodie. 

lundi 10 novembre 2014

Cinq Leçons Pour La Vie


Il est 1 h et quelques minutes quand je referme Les cinq personnes que j’ai rencontrées la haut. Quelqu’un disait que «lire n’est pas un but mais un moyen. Il nous faut distinguer dans un livre les valeurs à se mettre pour toujours dans la tête et les passages sans intérêt – à ne pas lire si possible ou tout au moins à ne pas trainer comme un lest mutile.–»

Alors à la fin de la lecture du livre de Mitch Albom, je détermine les cinq leçons qu’Eddie a appris après sa vie ou plutôt après sa mort. J’ignore en quoi est ce que ces leçons seront encore utiles à celui qui ne fera plus jamais d’entretien…Je pense comme le dit Anne Berthod, que ce livre est surtout un joli conte moderne pour réconcilier les lecteurs avec la vie sur terre.

Eddie, responsable de l’entretien de la fête foraine Ruby Pier est mort. Eddie représente ces personnes qui à la fin de leur vie pensent l’avoir gâchée. Mais au ciel, il rencontre cinq personnes qui vont chacune nous expliquer qu’aucune vie n’est inutile.

1-      Le hasard n’existe pas

Cette première leçon pour moi n’est pas vraiment une nouvelle car les livres révélés nous apprennent que tout est déjà écrit. Eddie lui, apprend que « nous sommes tous reliés les uns aux autres. Nos vies sont tout aussi inséparables les unes des autres, que la brise l’est du vent (…) des inconnus ne sont jamais que des proches que l’on ne connait pas encore.» 

2-      Il faut faire des sacrifices

Une deuxième leçon sur laquelle la Bible, le Coran et la Thora s’accordent. Dieu nous demande le don de soi. Dans son voyage au ciel, Eddie découvre qu’on ne « doit pas regretter les sacrifices, mais plutôt y aspirer, qu’ils soient petits ou qu’ils soient grands (…) parfois quand on sacrifie quelque chose de précieux, on ne le perd pas vraiment. On se contente de le transmettre à quelqu’un d’autre. »

3-      Mieux vaut encore être loyaux les uns envers les autres

Il s’agit de la loyauté malgré la blessure, il s’agit du pardon (ais-je besoin de faire référence encore à nos livres saints ?). Eddie a emporté après sa mort le mépris qu’il éprouvait à l’égard de son père. Sa troisième personne lui enseigne que « ruminer sa colère est un poison qui nous dévore de l’intérieur. On pense que la haine est une arme dirigée contre la personne qui nous a fait du mal. Mais elle est à double tranchant. Et le mal que nous croyons faire, c’est surtout à nous même que nous le faisons. »

4-      L’amour continue d’exister même après la mort

Ici j’ai envie de faire un clin d’œil au groupe Sexion d’Assaut dans leur chanson avant qu’elle parte
Parfois nous perdons un être cher mais en vérité l’amour que nous éprouvons demeure. « Il prend une autre forme, c’est tout. On  ne peut plus voir le sourire de ceux que l’on aime (…)  ni les faire danser. Mais quand ces sensations-là s’effacent, d’autres les remplacent. La mémoire. C’est la mémoire alors qui devient notre compagne. Et on la nourrit (…) Pour finir, c’est avec elle que l’on danse. »

5-      Tu es quelqu’un, tu es important

Parfois nous nous sentons inutiles. D’ailleurs c’est souvent à cause du rôle que la société nous accorde eut égard à notre métier ou à un quelconque rang social. Je me souviens de cette histoire du primaire dont la morale est qu’il n’y a pas de sot métier. C’est ainsi que tous autant que nous sommes, avons notre place dans la société. « Aucune vie ne se déroule en vase clos, elles se chevauchent toutes et le monde est plein d’histoires qui, au bout du conte finissent par n’en plus former qu’une seule. »

Fin.

Pour ceux qui préfèrent les films aux livres, on a pensé à vous. La bande originale du film est disponible ici. 


vendredi 7 novembre 2014

AyeLive...Nouveau blog


Je pense comme plusieurs personnes que cela doit être sympa de pouvoir faire ce qu’on aime et d’en vivre. Je vois autour de moi des gens qui ont l’air heureux, qui ont l’air de s’amuser plus que de travailler et j’avoue que j’en suis jalouse. Cyriac Gbogou, ce tonton initiateur du free jumping, sautons partout est l’une de mes références. Il travaille, et il fait d’ailleurs de l’excellent boulot (ce n’est pas un athlète hein) mais il prend surtout du bon temps en gagnant de l’argent et en aidant son prochain. Ensuite j’ai découvert le blog d’Israel Yoroba. De nom je le connaissais déjà mais je suis tombée sous le charme de sa plume à chacun de ses articles. Il y en a encore d’autres mais ce sont surtout ces deux-là qui m’ont le plus marqué.

La majeure partie des personnes à succès recommandent de pratiquer un métier dans le domaine qui nous passionne. Pour certains dans la phrase « vivre grâce à ce que l’on aime », c’est le moyen de gagner de l’argent qui est difficile. Pour moi, il faut déjà que je trouve ce que j’aime. Depuis que ma grande sœur a offert le livre Les erreurs de maman de Jossellin Kalla a notre génitrice et que cette dernière nous en a fait un résumé, je me suis connue une passion pour la lecture. J’aime donc lire depuis ma tendre enfance. J’avoue toutefois que la fréquence de mes flirts littéraires a considérablement baissé au fil des années. Ensuite, si l’expression écrite était l’un de mes devoirs préférés a l’école primaire, c’est surtout en 3e que je me suis découverte un amour pour l’écriture. Malgré tout cela, je ne suis pas prête à me lancer dans une carrière d’écrivaine ou de journaliste. Quelles en sont les raisons ? Je pourrais émettre quelques hypothèses à ce sujet.

-          L’appréhension de la réaction d’un père qui a toujours rêvé d’une carrière scientifique pour sa fille (Mais bon je n’ai jamais abordé le sujet)

-          La peur de la page blanche

-          L’appréhension de la critique.

Enfin, je crains aussi de ne plus finalement aimer l’écriture après quelques mauvaises expériences. Mais en ce mercredi 5 novembre, je prends une décision. Celle de faire quelque chose de nouveau en permanence. Qu’il s’agisse de rencontrer de nouvelles personnes, de nouveaux endroits ou tout simplement d’expérimenter de nouvelles activités. Et j’espère vraiment me tenir à cette promesse et découvrir enfin ma passion avant d’envisager d’en faire profit. C’est ainsi que mon premier article sur AyeLive a été rédigé.