mercredi 25 mai 2016

9nine dances ou des histoires dansées...



Je vous disais que la Cote d’Ivoire est l’endroit le plus doux au monde (malgré l’insécurité et tous les autres bobos). Paule-Marie Assandre l’a une fois de plus confirmé avec 9nine dances. Il s’agit d’un spectacle de danses qui a eu lieu le 21 Mai 2016 à l’Espace Crystal Zone 4C. 9nine dances c’est bien plus que neuf danses. Ce sont des corps qui nous content leur histoire. Ce sont des femmes qui nous livrent leur quotidien à travers des mouvements dont elles seules détiennent le secret. Bien sûr il y avait aussi des hommes mais disons qu’ils n’étaient que des accompagnateurs. Le jackpot, ce sont ces jeunes dames qui pendant plus d’une heure m’ont donnée des frissons et m’ont arrachée cris et applaudissements. 


Paule-Marie Assandre ou comme dirait l’autre, L’artiste, a monté ce spectacle pour venir en aide aux femmes prostituées. C’était de l’art social. Sur scène se retrouvaient des gens qui n’étaient pas forcement danseurs ou chanteurs de métier, mais qui se sont prêtés au jeu. Bien que le spectacle ait commencé en retard, les premières notes m’ont fait oublier le temps écoulé. D’une voix suave mais forte et de gestes savamment exécutés, Paule-Marie a lancé le ton de la soirée. Elle nous a introduits dans sa tête, où tout n’est pas forcement net. 


A travers des mises en scènes alliant théâtre et danse, Paule-Marie nous a montr
é multiples facettes de la femme. Fille de joie, femme amoureuse, femme battue, star victime de l’apologie de la perfection, épouse trompée puis veuve, chrétienne dévouée, artiste passionnée, mère soucieuse, etc. Il fallait y être pour comprendre pourquoi 9nine dances doit être reproduit encore et encore, si possible chaque semaine ou chaque mois. La salle était toute petite mais j’aimerais bien revoir ce spectacle avec plus de monde. 15,000 FCFA pour la magie de ce samedi soir-là, je vous assure que ce sont des sous bien dépensés. 



J’ai particulièrement aimé les histoires de la femme battue et celle de l’épouse et la maitresse qui se battaient pour l’héritage de l’homme infidèle. Sans oublier ce passage ou plusieurs fées ont brandi des pancartes invitant à la self-acceptance, à l’estime de soi et la promotion de la beauté de toutes les femmes. A un moment du spectacle, la femme battue a laissé échapper un cri strident. Une petite touche de douleur qui m’a fait sourire (un peu sadique ?). Mais ce sont tous ces petits éléments qui ont contribué à la saveur de 9nine dances. On pouvait voir dans leurs gestes et l’expression de leur visage, que les danseuses vivaient ce qu’elles contaient. Le combat de la fille de joie et de l’épouse trompée était un délice. En fait tout était délicieux et si vous avez raté, bah je vous plains.
Mais comme je suis gentille, je vous laisse un petit aperçu de la soirée. J’espère pour vous que 9nine dances se refera. Mais en attendant, chapeau à Paule-Marie et à son équipe.







  





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